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Colin McReynolds

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Présentation de l'ambassadeur

Colin, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Colin McReynolds, j’ai 30 ans, et je viens de Hawaï en passant par la Nouvelle-Calédonie.

En ce moment, installé au Pays basque, je suis en pleine thèse de chimie axée sur les produits naturels issus des océans.

Comme vous l’avez peut-être deviné, l’océan est omniprésent dans ma vie, j’y passe la majorité de mon temps libre. Et de plus en plus, j’essaie de m’impliquer en faveur de l’environnement marin.

Comment te décrirais-tu dans la vie ? 
Je suis quelqu’un avec un tempérament plutôt calme mais j’ai la « bougeotte » et j’adore explorer et faire de nouvelles expériences.

En quelle année as-tu commencé la chasse sous-marine ?
Dès mon plus jeune âge j’avais la tête sous l’eau, mais je pense que j’ai eu ma première foëne hawaïenne à l’âge de 10-12 ans.

Comment as-tu découvert cette activité ?
Mon père, toute ma famille d’ailleurs, est aussi extrêmement aquatique et plonge depuis très longtemps. J’ai eu beaucoup de chance de grandir sur des îles entourées d’eaux chaudes et transparentes et c’était naturel pour nous de patauger dans l’eau avec le masque sur le visage.

Lorsque j’ai été assez grand, on m’a équipé en matériel de chasse sous-marine et quand on ne surfait pas, on allait pêcher. Dès le départ, mon père, pécheur pro / guide de pêche, m’a appris à respecter les poissons et à faire attention à mon comportement dans l’eau.

Quels sont tes secteurs de pratique ? 
Le Pays basque, d’Anglet jusqu’aux récifs du côté espagnol. Je fais partie d’un club de chasse sous-marine, le « Donibane Urpeko Kirolak (DUK) » et un des plus à être adhérent à ce club est la possibilité d’obtenir un permis de chasse espagnole.

Tu exerces seul ou à plusieurs ? 
Pendant très longtemps, je pratiquais quasiment exclusivement seul en y allant pour chercher de quoi me nourrir et recharger mes batteries et ça m’arrive encore très souvent. Toutefois, de plus en plus, je pars avec des amis que j’initie et d’autres membres du club !

Pour moi, un bon coéquipier vaut plus que tout, j’ai failli perdre un de mes meilleurs amis, un très bon apnéiste et chasseur, en fin d’année dernière. Si son coéquipier n’avait pas été là pour le remonter avec les bons gestes, il ne serait plus parmi nous…

Quels sont tes principaux équipiers ? 
Je plonge avec beaucoup de gens différents : les autres membres du DUK, des « potes » curieux et des amis de longue date. Les copains que j’initie ont la fâcheuse tendance à perdre leur matos… mais c’est un inconvénient finalement dérisoire quand on voit le plaisir qu’ils prennent à découvrir cette activité !

Notes-tu une évolution dans ton approche personnelle de la pêche au fil des années ?
Je n’ai jamais eu l’esprit de compétition en chasse sous-marine, donc les prises « trophées » ne m’intéressent pas vraiment (mais j’apprécie toujours de voir un beau poisson !).

Il s’agit plus d’être conscient de la manière dont j’interagis avec les poissons, d’essayer de pêcher de nouvelles espèces et revisiter les manières de les préparer. Un de mes objectifs est de varier le plus possible mes prises. La sélectivité est très importante pour moi, je ne recherche plus systématiquement le plus gros du banc, mais le deuxième ou le troisième pour laisser vivre les reproducteurs les plus importants.

S’adapter aux conditions locales du Pays basque m’a pris beaucoup de temps ! La visibilité souvent réduite et l’approche du poisson en Atlantique sont vraiment différentes des conditions que je connais dans le Pacifique. C’est beaucoup plus difficile ici !

Maintenant, je souhaite explorer des zones plus profondes, mais ici, avec la houle notamment, on n’a pas souvent les conditions qui permettent de le faire en toute sécurité.

As-tu des spécificités dans ta manière de pêcher ?
Une vieille habitude des eaux claires – j’adore l’agachon – même si ici, c’est loin d’être la technique la plus efficace. Mais j’aime attirer la curiosité des poissons, de prendre le temps d’observer le milieu.

Comment définirais-tu ton rapport à la pêche sous-marine ? 
La pêche sous-marine est une activité que j’espère ne jamais abandonner… pour moi, c’est un moyen de nourrir mon âme autant que mon corps. Même après toute ces années je ressors rarement de l’eau sans avoir remarqué un détail qui m’avait échappé jusque-là, ou avoir observé quelque chose de nouveau. Je ne mange pas de poisson de supermarchés, uniquement mes prises.

Que t’apporte cette activité dans ta vie d’homme ?
Ça me motive de bouger, de découvrir de nouvelles zones et de rencontrer de nouvelles personnes.

J’aime prendre le temps de valoriser le poisson que je capture autant que possible ; cela m’a beaucoup apporté en cuisine. La pêche sous-marine m’oblige aussi à une certaine hygiène de vie car je souhaite être performant dans l’eau et repousser mes limites.

As-tu d’autres hobbies ou activités dont tu aimerais nous parler ?
Le surf, un sport particulièrement compatible avec la pêche sous-marine ! Si j’ai atterris dans le Sud-Ouest, c’est notamment grâce aux belles vagues qui s’y trouvent. Quand il y a trop de houle pour aller sous l’eau, je surfe et vice-versa ! Le côté apnée m’apporte beaucoup de confiance dans les vagues, surtout quand elles sont hautes.

Pourquoi as-tu accepté d’être ambassadeur du site lechasseursousmarin.com ?
Je souhaite promouvoir la découverte du milieu, parce que je veux qu’il soit préservé pour les générations futures. Dans notre société, on est de plus en plus détaché du milieu naturel et de ce que l’on mange. Le fait d’emmener les gens en mer, leur fait ouvrir les yeux sur les poissons qu’ils retrouvent sur les étals du supermarché et des aberrations que l’on inflige à ce milieu.

Quels sont les idées et la contribution que tu souhaites apporter à ce nouveau web média ? 
Surtout, je souhaite développer les idées autour de la sélectivité et notre rôle à jouer dans la réglementation de la pêche. Nous sommes de vrais observateurs du milieu marin, et nous avons une responsabilité envers celui-ci.

La chasse sous-marine a le mérite d’être une pêche très sélective, mais cette sélectivité est à double tranchant. En tant que scientifique et passionné, je souhaite être un intermédiaire entre nous, pêcheurs sous-marins, et les gestionnaires du milieu et de mettre en avant les bonnes pratiques !

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