Présentation de l'ambassadeur
Philippe, peux-tu te présenter ?
J’ai 63 ans, père de deux garçons et retraité depuis fin 2021. Né à Grasse dans les Alpes-Maritimes, je suis provençal dans l’âme et très attaché à ma région.
Ancien militaire, des accidents de sauts en parachute m’ont amené – tout en restant militaire – à changer de spécialité pour devenir contrôleur de gestion budgétaire.
Assez sportif, je pratique la randonnée dans l’arrière pays gravois, le cyclisme ainsi que, bien évidemment, la nage en mer et la chasse sous-marine.
Aujourd’hui mes pratiques sportives sont purement ludiques, loin de tout esprit de compétition. Ma philosophie est de profiter, de me faire plaisir tout en partageant avec mon entourage.
Je suis également motard, et mon moyen de locomotion de prédilection est la moto.
Curieux de tout, je suis passionné par la science mais également par la littérature, la philosophie et la poésie.
Comment te décrirais-tu dans la vie ?
Avec l’âge, j’ai acquis beaucoup de maturité.
Je suis quelqu’un de calme et de pondéré, avec une grande ouverture d’esprit et d’humilité. Je peux discuter de tout, et changer d’avis si le discours de mon contradicteur est logique et argumenté.
Patient, je prends le temps de comprendre et d’analyser, ce qui ne m’empêche pas de me tromper.
J’aime partager, que ce soit en contemplant un paysage, autour d’un barbecue ou d’une sortie entre amis.
Ce que je ne supporte pas ce sont les personnes de mauvaise foi, ou qui cherchent à m’imposer leur façon de voir les choses. Par ailleurs je déteste la vulgarité et le sans gêne.
En quelle année as-tu commencé la chasse sous-marine ?
J’ai commencé la chasse sous-marine au début des années 80, en même temps que la plongée en bouteilles. Mon métier, qui m’a permis de beaucoup voyager, m’a parfois éloigné de ces activités et des accidents ne me permettent plus de pratiquer certains sports, dont la plongée en bouteilles. Cependant mon rapport très fort avec la mer m’a toujours reconduit vers des activités nautiques.
Comment as-tu découvert cette activité ?
J’ai toujours eu un rapport fort avec la mer, la chasse sous-marine a donc été une activité logique qui s’est imposée tout naturellement à moi.
Quels sont tes secteurs de pratique ?
Outre des plongées dans différentes mers du globe, aujourd’hui je pratique la nage en mer et l’apnée, avec ou sans arbalète, près de chez moi, entre Cannes et Fréjus, principalement dans les côtes rocheuses du massif de l’Estérel.
Tu exerces seul ou à plusieurs ?
En règle général je suis seul dans l’eau. Il y a souvent une amie avec moi, mais elle reste en surface. Lorsque mes fils sont en vacances, nous plongeons ensembles.
Quels sont tes principaux équipiers ?
Actuellement mes principaux équipiers sont mes fils, surtout le cadet qui a attrapé le virus de l’apnée. À 28 ans il a la fougue de la jeunesse et a un peu tendance à évoluer en dehors de ma zone de confort. Ceci-dit, il me connait bien et sait pertinemment que ce n’est pas pour me déplaire. C’est lui qui m’a offert pour mes 60 ans une arbalète, façon de me faire comprendre que la retraite qui approchait me laissait plus de temps pour aller tremper les palmes, avec lui.
Étant maintenant retraité, j’envisage éventuellement d’élargir mon cercle d’amis pêcheurs. Ce sera en fonction de leur philosophie de la pratique de la chasse sous-marine. Je ne chasse pas pour chasser mais pour le plaisir d’être dans l’eau.
Notes-tu une évolution dans ton approche personnelle de la pêche au fil des années ?
Oui, bien évidemment j’ai évolué. A 20 ans je me mettais à l’eau pour ramener une belle prise. Aujourd’hui, je me mets à l’eau pour le plaisir d’observer cette merveilleuse nature sous-marine que je cherche à comprendre et à mieux connaître. Si, bien sûr, j’ai l’opportunité de tirer un beau poisson, je n’hésite pas.
As-tu des spécificités dans ta manière de pêcher ?
Des problèmes d’oreilles ne me permettant plus de descendre trop profondément, je chasse principalement à l’indienne ou à trou, plus rarement à l’agachon, dans la zone des 5 m.
Je me mets souvent à l’eau assez tôt le matin, surtout en été, c’est beaucoup plus calme.
Comment définirais-tu ton rapport à la pêche sous-marine ?
Aujourd’hui je me définirais comme « le chasseur » de Michel Delpech. Je part avec mes palmes et mon arbalète et j’admire la nature. La chasse est devenue accessoire, un prétexte pour me mettre à l’eau.
Que t’apporte cette activité dans ta vie d’homme ?
L’activité de chasse sous-marine, ainsi que ses corollaires que sont l’apnée et la nage en mer m’ont apporté énormément en termes d’humilité vis à vis de la nature et d’émerveillement devant le spectacle du monde sous-marin. Ma philosophie de la vie a considérablement évolué au fur et à mesure que j’avançais en âge et en réflexion. C’est également ma passion pour les sciences et le rapport avec des forces et des beautés qui nous dépassent qui a été modifiée.
Pour me comprendre il faut savoir que ma compagne est décédée au terme d’une longue et douloureuse maladie. Elle a fait preuve de courage et de volonté. Je ne reproduis pas dans mes efforts physiques ce quelle a enduré, je ne culpabilise pas non plus, et lorsque je commence une activité je pense à tous ces gens malades qui aimeraient bien avoir la possibilité, ne serait-ce que de marcher.
Cette approche d’humilité et de respect je la ressens également, très fortement, lorsque je randonne en montagne.
As-tu d’autres hobbies ou activités dont tu aimerais nous parler ?
Bien sûr j’ai d’autres activités et/ou hobbies dans ma vie.
Les sciences sont l’une d’entre elle. Sciences de la vie, aérospatiale et physique quantique (même si je ne comprends pas tout). Les sciences me permettent d’appréhender mon environnement, de le comprendre dans son fonctionnement complexe et la poésie m’apporte la magie.
Le sport, même pratiqué de façon ludique, m’apporte de façon paradoxal, le détachement de mon corps et me rapproche de la sérénité psychique.
J’aime également bricoler et m’occuper de mon jardin, mon potager et mes petites fleurs.
La science fiction et la fantaisie sont également dans mes centres d’intérêts.
Je ne suis pas un grand cuisinier mais j’aime bien être aux fourneaux. Ma cuisine préférée étant – outre le barbecue pour sa convivialité – provençale et italienne.
Pourquoi as-tu accepté d’être ambassadeur du site lechasseursousmarin.com ?
C’est très simple, la réglementation évolue. Difficile, par exemple, de trouver la maille en vigueur, les zones de pêche autorisées, réglementées ou interdites. Le plus difficile étant de se repérer dans les arcanes des textes réglementaires, à jour, ou pas.
Bref, le site « lechasseursousmarin » me semble être le seul du genre qui soit complet, avec des informations simples d’accès, utiles pour tous, et à jour.
J’ai donc tout naturellement accepté, et même fait une démarche de volontariat, pour être ambassadeur du site « lechasseursousmarin » pour aider avec ma petite pierre à l’édification de ce projet. Je pense juste être un passionné curieux qui a envie de partager et d’apprendre.
Si ma contribution, aussi modeste soit-elle, peut aider, alors je serais content. Ma brique plus celles des autres ambassadeurs nous fera avancer.
Quelles sont les idées et la contribution que tu souhaites apporter au 1er web média des passionnés de chasse sous-marine ?
Je n’ai pas d’idées préconçues. Toutes les idées sont bonnes à prendre, le principal est d’avoir des idées ! Ensuite, elles sont réalisables, ou non.
Mon approche est de mettre mes petites connaissances à la disposition du plus grand nombre, débutants ou confirmés.
Se mettre à l’eau avec une arbalète, c’est facile.
Rédiger des fiches sur la faune, mais également la flore, pour avoir une meilleure connaissance de notre environnement, me semble être une approche logique à la bonne pratique de notre sport pour en profiter pleinement.